Claire Deweggis

Vit et travaille entre Paris et Venise.
deweggis.com

Expositions personnelles  

  • 2023 : « Dénis d’Architectures », Paris
  • 2022 : « Moved », Palazzo Morosini del Pestrin, Venise
  • 2021 : « Paris-Venise », Paris
  • 2019 : « Permanences », Paris

Éducation

  • 2018-2023 : Chambre Grand Format (EPSAA, Ivry)
    Héliogravure (Atelier-Musée de la Gravure, Cachan)
    MasterClasses @ Empreinte Barrantes-Corratg-Lafolie
  • 2014 : Diplôme de Gemmologie (IV, Institut National de Gemmologie)
  • 2008 : Esthétique et paysage, EHESS/CNRS, dir. Augustin Berque
  • 2000 : Management des Entreprises Culturelles, Agecif
  • 1996 : Master Spécialisé en Stratégie d’Entreprise, CNAM
  • 1993 : Master Lettres, Paris-Sorbonne IV
  • 1989 : ESAG Penninghen

Expériences principales

  • Depuis 2009 : Photographe (Artiste-Auteur, Auto-entrepreneur)
  • 2006 – 2009 : Conseil en oeuvres d’arts du XXème siècle.
  • 2000 – 2004 : Attachée à la Direction Générale Chronowax/Virgin Group
  • 1996 – 2000 : Attachée à la Présidence «European Environmental Press»
  • 1994 – 1995 : Attachée à la direction des programmes, Inter Press Service (Rome, Italie)

Auteur

  • Monographie sur « Thibaud, sculpteur moderne : Les hauteurs du métal » (2011)
  • Documentaire sur « Donner lieu au monde : la poétique de l’habiter » (2009, Cerisy-la-Salle)
  • Co-Auteur avec Thierry Kazazian : « Eco-Design, Il y aura l’âge des choses légères » (2003, VE/PUF)

L’originalité du travail de Claire Deweggis réside dans l’équilibre qu’elle élabore entre la technique historique de la photographie et la singularité d’un tirage très plastique, contemporain. La voilà à la fois photographe et plasticienne, ancrée dans la tradition autant que dans la modernité.

Son souci de la construction, qui joue avec l’architecture, le paysage et fait aussi référence à l’abstraction géométrique, s’appuie sur une conviction poétique du monde : les papiers choisis sont toujours fragiles, d’une grande délicatesse (occidentaux, washis, feuilles d’or…).

Un travail juste, exigeant, dont on n’explique pas entièrement le magnétisme, et pour cause : ses oeuvres contiennent la part de silence et de mystère des visions de rêve, qui sont toujours des secrets.

Claire Deweggis a exercé plusieurs métiers autour de l’écriture, de la nature et de la peinture; elle les a finalement réunis sous la forme alternative qu’elle pratique depuis l’adolescence, la photographie dans ses échos pictorialistes.

Ses prises de vue, depuis les infimes pollens jusqu’aux chaînes de montagnes, ou ses procédés utilisant films et papiers comme des membranes transparentes, aériennes et sonores, font plus allusion aux sens et à la perception qu’aux calculs rationalisants. Elle façonne une esthétique instinctive, fibreuse, soyeuse ou froissée, dans un geste méditatif.

En utilisant le cyanotype, le platine, le palladium, les pigments, la gravure et la feuille d’or, elle met en scène la pérennité et l’atemporalité dans ses œuvres.

Dans son travail vénitien, Claire Deweggis révèle l’intime lien entre la ville et ses arborescences. Venise, cité lacustre où la nature permane dans l’antinature. Une fois l’humain écarté, on s’aperçoit que la ville est le théâtre d’amours de longue date, où l’arbre et la pierre cohabitent, luttent ensemble. Ses images opèrent comme un hypnotisme de la lenteur.

Ses compositions photographiques paysagères expriment à la fois légèreté et gravité, des images d’où l’homme s’absente, imago où dominent densité et abondance visuelle.

Dans l’oeuvre de Claire Deweggis, la forme végétale se déploie dans un essai de dialogue avec l’épaisseur du temps, dans une gamme d’ombres et de lumières recréant un espace sensible, sensuel et onirique.